Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


UN NIET DANS

Publié par The Algerian Speaker sur 14 Juillet 2011, 11:37am

Catégories : #Editos : let's go

par Une Main Tendue

Par M. Saaâdoune Dans la torpeur de la canicule, le dernier message politique du pouvoir, à travers le communiqué du Conseil des ministres, n'a pas suscité beaucoup de commentaires. Faut-il reprocher aux hommes politiques de manquer d'intérêt et de compter sur les journalistes pour faire le décryptage ? A l'évidence, les journalistes sont fatigués de faire la politique et aimeraient rester, sagement, dans leur mission qui consiste à rapporter les nouvelles.

Mais, dans la scène politique fantomatique algérienne, il faut peut-être prendre cette absence de réaction comme une réponse subliminale… A un niet correspondrait un silence de gens qui ne sont guère surpris. Le message du pouvoir est tellement conventionnel et attendu qu'il ne suscite pas de commentaires. Le message en question peut paraître, à ceux qui veulent faire l'effort de forcer la lecture, comme un appel au dialogue. Le président Bouteflika n'a-t-il pas en effet souligné que la démarche initiée à travers la Commission Bensalah «demeure ouverte à toute partie qui voudrait encore y apporter sa contribution» ?

L'appel s'adresse à ceux qui ont décliné l'invitation de la Commission Bensalah et qui en ont expliqué les raisons politiques. Parfois, ceux qui ont accepté l'invitation, à l'image de M. Abdelhamid Mehri, l'ont transformée en opportunité pour dire que la Commission est une fausse réponse. Et pour essayer de convaincre d'un recentrage du débat vers ce qui est nécessaire et essentiel, selon eux, pour organiser un changement réel, consensuel et pacifique.

Il faut bien constater aujourd'hui que la main tendue apparente du pouvoir ignore totalement ces observations politiques et ces constats. Ces observations sont des appels à un débat politique ouvert sur les pratiques réelles du régime et non sur les dispositifs constitutionnels et juridiques. A l'évidence, le régime, en jouant sur le formalisme, n'entend pas s'engager vers ce type de débat politique visant à une refondation de l'ordre politique sur de nouvelles bases. Il s'en tient à la démarche mise enœuvre à travers la Commission Bensalah qui enserre le «dialogue» dans le cadre étroit des discussions sur les amendements à apporter à la Constitution et à certaines lois.

Pour certains acteurs politiques, pas forcément des opposants «acharnés», cette démarche mène à un cul-de-sac. Même le rétablissement de la limitation des mandats ne fait pas de l'approche de la réforme par la révision des textes une voie nécessairement pertinente.

Les mêmes pratiques du régime, qui ont permis, à un moment donné, pour de mystérieuses «nécessités» propres au système, de sauter le verrou de la limitation des mandats, pourraient le rétablir une fois de plus.

L'option du changement, si elle est sérieuse, doit donc nécessairement, selon eux, avoir pour objet les pratiques du système qu'il faudra identifier clairement pour les bannir. Certains, pour ne pas accepter cette remise en cause des fondamentaux du système algérien, accusent les autres de faire comme si l'histoire n'avait pas existé. Or, il s'agit justement de tenir compte de l'histoire réelle, qui est très loin de se conformer aux textes.

Finalement, il est bien clair qu'entre le régime et ses opposants, il y a une différence totale sur l'objet même de la réforme. D'où d'ailleurs le second message sec du pouvoir : la feuille de route est tracée et pas question de la changer. On ferme donc sans avoir amorcé une ouverture. C'est un niet dans une main tendue.

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